Si t’as jamais pris le temps de dévorer la biographie de Louis de Funès, « Jusqu’au bout du rire » par Stéphane Bonnotte, alors tu t’es privé de quelque chose.
Louis de Funès, il n’était pas de ma génération. C’était un acteur de l’époque de mes vieux, mais son nom et ses films, comme « La Grande Vadrouille, Les Gendarmes et Les aventures Rabbie Jacob sont des noms que je connais et desquels je garde de vagues souvenirs.
Mais son histoire à lui, c’est un coup de poing dans la gueule de la facilité.
Il a dit une fois : « Je crevais de faim, et sous mes yeux, dans ma boîte de nuit, des gougnafiers se gavaient de plats payés au marché noir !«
Sa vie, c’était pas une promenade de santé. C’était l’après-guerre, le décor était planté pour un film en noir et blanc. De Funès, gamin d’immigré espagnol, il connaissait pas le mot « facile« . L’école, ça n’était pas son fort – il a dû se trouver un autre chemin pour briller.
« Louis de Funès n’a rien d’un intellectuel, mais il a beaucoup réfléchi et travaillé sur les ressorts du comique. Au-delà des pitreries et des grimaces qu’il faut tout de même savoir maîtriser, il a compris que des mécanismes secrets présidaient au jaillissement de cette pulsion incontrôlée qu’est le rire. »
Ce gars-là, il lâchait rien. Il savait que le succès, ça se mérite. Il y croyait tellement qu’il ne se donnait jamais de repos, même quand la célébrité avait enfin mordu l’hameçon, de peur de voir sa famille retomber dans la dèche.
Il a trimé, comme un damné. Plus de 80 rôles de figuration, de petits et seconds rôles, jusqu’à ce qu’enfin, on lui file le premier rôle. 80 films, t’imagines le taf ? C’est dire que son génie est aussi le fruit de nombreuses années d’apprentissage et de recherche.
« Voilà presque 10 ans qu’à travers un nombre invraisemblable de films, il s’est ingénié à rendre ses apparitions, en général très courtes, le plus marquant possible. »
Mais je ne suis pas là pour te faire le résumer de la vie de Louis de Funès, je veux juste te dire : accroche-toi comme lui. Bats-toi pour que chaque mot que t’écris pèse lourd, que chaque phrase claque, que chaque paragraphe soit un coup de poing.
Travaille ton écriture, encore et encore, jusque dans tes tripes, et ne lâche jamais le morceau. La persévérance, c’est elle qui t’amènera là où tu veux aller.
Alors ouais, prends ton stylo, et fais-le chauffer jusqu’à ce qu’il fume. C’est comme ça qu’on fait des étincelles.