Je déteste écrire (et toi ?)

Wiesel avait peut-être raison : « Le contraire de l’amour n’est pas la haine, c’est l’indifférence. »

Si tu aimes quelque chose (ou quelqu’un), tu te donnes aussi le droit de le haïr de temps en temps. Il est facile d’aimer ta routine d’écriture quotidienne lorsque tu te sens motivé et inspiré et tout aussi facile de la détester lorsque tu es fatigué, occupé au travail ou écrasé par les fardeaux de la vie.

Pour les gens comme nous, les écrivains, la vraie question n’est pas :
« Comment est-ce que je continue à écrire quand j’en suis éperdument amoureux ? »

La vraie énigme, c’est : 
« Comment est-ce que je continue à gratter du papier alors que ça me fout en rogne temporairement ? »

« Temporairement » – retiens bien ce mot. Si tu détestes chaque instant passé à écrire, alors, pour l’amour du ciel, lâche ce stylo. Trouve-toi un autre hobby.

Quand je maudis l’écriture, c’est parce qu’au fond, je l’aime plus que tout. Être écrivain, c’est savoir quand la haine est temporaire.

La grande différence entre un « écrivain » et « quelqu’un qui écrit », c’est la constance. L’un est déterminé, l’autre attend l’inspiration. Si chaque moment passé à écrire est une bataille pour toi, à la première tempête, tu plieras.

Les grands musiciens pratiquent leurs gammes même avec des doigts douloureux.
Les grands écrivains écrivent leurs mots quotidiens même si cela signifie se réveiller à 5 heures du matin pour passer du temps seuls avant que les enfants ne se réveillent.

La discipline, c’est dire merde à tes sautes d’humeur et garder le cap. Laisse ce foutu amour durable écraser la colère passagère. 

Signature Damien Nogaret blanc

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