le papalagui

Le Papalagui

Les étonnants propos de Touiavii, chef de tribu, sur les hommes blancs

De Erich Sheurmann

Sommaire

Résumé 

Touiavii, le chef de la tribu de Tiavéa, a observé de près cet être étrange qu’est le Papalagui :
– le Papalagui étouffe son corps avec des peaux lourdes et serrées qui le privent de soleil ;
– le Papalagui vit dans des coffres de pierre empilés, séparés par des fentes bruyantes et grises ;
– le Papalagui est obsédé par le métal rond et le papier lourd qui régissent toute sa vie ;
– le Papalagui a inventé un objet qui compte le temps ; depuis il court sans cesse derrière…
Le sage Touiavii, qui vit dans les îles Samoa, aimerait bien que son peuple ne devienne pas comme le Papalagui, ce curieux homme blanc qui vit en Europe.

 

Caractéristiques 

Auteur : Erich Scheurmann
Nombre de pages : 160
Année de parution : 2001
Éditeur : Pocket (2004)

Notes 


Papalagui
: Homme/femme de l’occident

Les couvre-chair du Papalagui, ses nombreux pagnes et nattes

« « Le corps et ses membres sont de la chair, seulement ce qui est au-dessus du cou est l’homme véritable. » Voici ce que me disait un Blanc qui jouissait d’une grande considération, et passait pour très intelligent. Il pensait que n’était digne du regard que le lieu où l’esprit et toutes les bonnes et pensées séjournent […] Celui qui laisse voir sa chair à d’autres endroits ne peut prétendre à la reconnaissance sociale. » (page 19)

« Qui regarde seulement la chair absorbe le poison, il est atteint et devient aussi mauvais et rejeté que celui qui se donne à voir. Voilà ce que disent les lois morales sacrées de l’homme blanc ! » (page 20)

« La femme porte aussi comme l’homme beaucoup de nattes et de pagnes entortillés autour du corps et des cuisses. Sa peau est à cause de cela couverte de balafres et de marques dues aux cordons. » (page 22)

« Les seins sont devenus faibles et ne donnent plus de lait à cause de la pression d’une natte nouée devant la poitrine et sur le dos […] » (page 22)

À propos du lit et des draps :
« Ces plumes font transpirer le corps et amènent le Papalagui à penser qu’il est couché au soleil, même s’il ne brille pas. Car il ne fait pas beaucoup attention au vrai soleil. » (page 26)

« Et parce que les corps des femmes et des jeunes filles sont si fortement recouverts, les hommes et les adolescents ressentent un grand désir de voir leur chair, comme c’est naturel en effet. Ils y pensent jour et nuit et parlent beaucoup des formes du corps des femmes et des filles, et toujours comme si ce qui est beau et naturel était un grand péché et ne pouvait arriver que dans l’ombre obscure. » (page 26)

« S’ils laissaient voir ouvertement la chair, s’ils s’adonneraient à d’autres pensées, leurs yeux ne loucheraient pas et leurs bouches ne diraient pas de mots libidineux quand ils rencontrent une jeune fille. » (page 26)

« Le blanc est idiot, aveugle, il n’a pas le sens de la vraie joie, lui qui doit tellement s’envelopper pour ne pas avoir honte. » (page 27)

Les coffres en pierre, les fentes en pierre, les îles de pierre et ce qu’il y a entre elles

À propos des voisins dans un immeuble :
« Ils savent souvent à peine leurs noms, et quand ils se rencontrent devant le trou om ils glissent, ils ne se saluent qu’à contrecœur ou bourdonnent comme des insectes ennemis. Comme s’ils étaient fâchés de devoir vivre proches les uns des autres. » (page 32)

« Si quelqu’un n’est pas content de cette vie de pierre, on dit : « Cet homme n’est pas normal« , ce qui doit vouloir dire : Il ne sait pas ce que Dieu a décidé pour l’homme. » « (page 34)

« Le Papalagui est un homme aux sens particuliers. Il fait beaucoup de choses qui n’ont pas de sens et le rendent malade, pourtant il les estime et se chante de belles chansons dessus. » (page 37)

À propos de la campagne :
« Dans ces villages vivent des autres hommes qui ont d’autres sens que ceux des villes. On les appelle les hommes de la terre. Ils ont des mains plus grosses et des pagnes plus sales que les hommes des fentes, bine qu’ils aient beaucoup plus à manquer qu’eux. Leur vie est bien plus saine et plus belle que celle de l’homme des fentes (des villes). » (page 38)

« Mais cela préoccupe très peu l’homme-fentes. Il est persuadé qu’il a de plus grands droits que l’homme-terre et que ses propres travaux ont plus de valeur que le fait de planter ou ramasser les fruits du sol. » (page 39)

« L’homme-terre s’émerveille de la richesse de l’homme-fente quand il va là-bas; et l’homme-fente chante et se gargarise le menton relevé, quand il passe par les villages de l’homme-terre. L’homme des fentes laisse l’homme de la terre engraisser les cochons artificiellement, celui-ci laisse l’homme des fentes construire ses coffres de pierre et les aimer. » (page 39)

Le métal rond et le papier lourd

« Car le métal rond et le papier lourd qu’ils appellent l’argent, voilà la véritable divinité du Blanc. » (page 43)

« L’argent est son amour, l’argent est son idole. Tous les blancs y pensent, même quand ils dorment. » (page 43)

« Il y en a beaucoup qui ont donné leur joie pour l’argent, leur ire, leur honneur, leur conscience, leur bonheur et même femme et enfants. » (page 44)

« Ils y pensent tous les jours, à chaque heure, à chaque instant. Tous y pensent. Même les enfants doivent y penser. » (page 44)

« Mais aux pays des Blancs, il n’est pas possible de vivre sans argent du lever au coucher du soleil, même pas une seule fois. Sans argent du tout, tu ne pourrais pas apaiser ta faim ni ta soif, tu ne trouverais pas de natte pour la nuit. » (page 44)

« Il faut payer pour tout. Ton frère se tient partout en tendant la main et il te méprise ou se met en colère contre toi si tu ne mets rien dedans. » (page 45)

« Et il te faut même payer pour naître et pour mourir, pour donner ton corps à la terre, et pour la grande pierre que l’on roule sur ta tombe en mémoire de toi. » (page 45)

« Sans argent en Europe, tu es un homme sans tête, un homme sans membres. Tu n’es rien. Tu dois avoir de l’argent. Tu as besoin d’argent comme de manger, de boire et de dormir. Plus tu as d’argent, meilleure est ton existence. » (page 46)

« Tu dois seulement accomplir un acte qui s’appelle travail en Europe. « Travaille et tu auras de l’argent« , dit une règle de la société européenne ? Mais là, règne une grande injustice à laquelle le Papalagui ne songe pas. Il ne veut pas y penser parce qu’il devrait ensuite reconnaître son injustice. Parmi ceux qui ont beaucoup d’argent, tous ne travaillent pas beaucoup. (Tous voudraient même avoir beaucoup d’argent sans travailler.) » (page 47)

« S’il est fabricant de pirogues, l’autre doit l’aider à construire des pirogues. Il prélève une part, la plus grosse, de l’argent que celui-ci fait grâce à lui et devrait en réalité avoir entièrement, et dès qu’il le peut, il fait travailler deux frères pour lui, puis trois. » (page 48)

« Parce que l’importance d’un homme dans le monde des Blancs n’est pas dans sa noblesse ni dans son courage ni dans l’éclat de ses sens, mais dans la grosseur de son tas d’argent, dans la quantité qu’il peut en faire chaque jour […] » (page 48)

« La plupart restent dans leur maladie, leur cœur ne guérit plus jamais, mais ils sont heureux de la puissance que leur procure une grande quantité d’argent. » (page 49)

« Ainsi il y a en Europe la moitié des gens qui doit beaucoup travailler et se salir, pendant que l’autre moitié travaille peu ou pas du tout. Une moitié n’a pas le temps de s’asseoir au soleil, l’autre en a beaucoup. » (page 50)

« Et je ne comprends pas pourquoi ceux qui n’ont qu’un peu de métal rond et de papier lourds ont tant de honte et envient l’homme riche, au lieu de se laisser envier eux-mêmes. »  (page 50)

« La richesse – c’est pour lui avoir beaucoup d’argent – rend heureux. »  (page 51)

« Celui qui touche l’argent tombe sous son enchantement et qui l’aime doit le servir et lui donner son énergie et sa joie tout au long de sa vie. » (page 51)

« Grâce à elles, notre coeur ne devient pas comme celui du Papalagui qui peut être heureux et gai même si près de lui son frère est triste et malheureux. » (page 52)

Le Papalagui devient pauvre à cause du grand nombre de choses

« Quand l’homme a besoin de beaucoup de choses, il est dans une grande pauvreté, car il prouve en cela qu’il est démuni des choses du Grand-Esprit. Le Papalagui est pauvre parce qu’il est possédé par les objets. Il ne peut plus vivre sans les objets. » (page 58)

« Eh bien, croyez-moi, il y a en Europe des hommes qui posent le tube à feu sur leur propre front et se tuent, parce qu’il préfèrent ne pas vivre plutôt que vivre, sans les objets. Le Papalagui saoule son esprit de multiples façons, ainsi il se fait même croire qu’il ne pourrait pas survivre sans les choses, comme un homme ne peut pas survivre sans manger. » (page 59)

« Plus quelqu’un est profondément européen, plus il a besoin d’objets. Et les mains du Papalagui ne s’arrêtent jamais de fabriquer des choses. Cela explique pourquoi les visages des Blancs sont souvent si fatigués et si tristes […] » (page 60)

« Cependant, ils savent tous la grande pauvreté de leur vie, sinon il n’y aurait pas tant de Papalaguis célèbres parce qu’ils ne font pas autre chose de leur vie, que de plonger des poils dans des jus colorés pour créer de belles images sur des nattes blanches. » (page 61)

« « Nous devons les amener à avoir des besoins« , j’ai entendu dire cela par un homme qui connaît bien notre pays. Les besoins, ce sont les objets. « Ensuite, ils consentiront à travailler !*, a poursuivi l’homme intelligent. » (page 61)

 

Le Papalagui n’a pas le temps

 

« […] mais il aime avant tout ce qui ne se laisse pas saisir et qui pourtant est là : le temps. Il fait beaucoup d’histoires à cause du temps et dit une quantité de bêtise à son sujet. […] Le Papalagui est toujours insatisfait et il accuse le Grand-Esprit de ne pas lui avoir fait don de plus de temps. » (page 65)

« Quand on les arrête, ils s’écrient, de mauvaise humeur : « Pourquoi faut-il que tu me déranges ? Je n’ai pas le temps, et toi, regarde comme tu perds le tien ! » Ils se comportent comme si celui qui va vite était plus digne et plus brave que celui qui va lentement. » (page 68)

« Une fois, j’ai rencontré un homme qui disposait de beaucoup de temps et ne se plaignait jamais de lui, mais il était pauvre, sale et rejeté. Les gens faisaient un grand détour pour l’éviter et personne ne le respectait. Je ne comprenais pas cette façon de faire, parce que l’allure de cet homme n’était pas pressée, et ses yeux avaient un sourire aimable et calme. […] Cet homme avait le temps, cependant il n’était pas heureux non plus. » (page 69)

Le Papalagui a appauvri Dieu

« Il se demande toujours comment une chose va lui être utile et lui donner des droits. Il ne pense que pour un seul et non pour tous les êtres humains. Et ce seul être est lui-même. » (page 73)

« Personne n’a davantage de droits sur sa propre main que celui qui a cette main. […] Mais il dit aussi : « Le palmier est à moi« , parce qu’il se dresse devant sa hutte, tout à fait comme s’il l’avait fait pousser lui-même. » (page 73)

« Ce qui appartient ou n’appartient pas à quelqu’un est exactement précisé par des lois spéciales, pour que personne ne prenne les choses qu’un autre a déclarées comme étant les siennes. » (page 74)

« En effet, alors beaucoup d’hommes amassent en abondance, beaucoup d’autres n’ont rien dans les mains. Tout le monde ne connaît pas les détours et les secrets pour parvenir à beaucoup de miens, et il faut pour cela une forme particulière de vaillance, qui ne s’accorde pas toujours avec ce que l’on appelle l’honneur. » (page 75)

« S’il pensait correctement, alors il saurait que rien ne nous appartient, puisque dans le fond nous ne pouvons rien retenir. » (page 76)

« Comment Dieu pourrait-il oublier un seul de ses enfants ? Et pourtant, tant d’hommes cherchent le lieu que Dieu a conçu pour eux ! » (page 76)

« Son sommeil n’est jamais tout à fait profond, car il doit rester attentif pour que ce qu’il a amassé pendant le jour ne lui soit pas enlevé pendant la nuit. » (page 77)

« Ceux qui ont doivent donner mais ne veulent rien donner. Ceux qui n’ont pas désirent également avoir, mais n’obtiennent rien. » (page 77)

« Et même quand il a cent nattes, il n’en donne pas une à celui qui n’en a pas. Ill tient en plus l’autre comme responsable et lui reprochent de rien avoir ! » (page 78)

« Parmi nous aussi il y en a beaucoup qui ont plus que les autres, et nous honorons notre chef qui a beaucoup de nattes et de cochons. Mais ce respect s’adresse qu’à lui seul et non à ses nattes et cochons. […] Mais la Papalagui admire chez son frère les nombreuses nattes et cochons, il ne se soucie pas du courage et de la sagesse. » (page 78)

Le Papalagui est un magicien

« Notre force est pitoyable et misérable à côté de l’énorme force de la machine. » (page 85)

« Car c’est cela : le Papalagui ambitionne de devenir Dieu. » (page 86)

« Quelle valeur aurait pour moi une massue ou une pirogue taillée par une machine ? Ce ne serait qu’une création pâle et froide qui ne dit rien du travail fourni, ne sourit pas quand elle est terminée et ne peut être montrée à son père et à sa mère pour les réjouir. » (page 88)

« Atteindre vite son but a rarement un vrai intérêt. » (page 88)

« Ainsi court le Papalagui sans arrêt tout au long de sa vie, oubliant de plus en plus la promenade, la marche et le joyeux mouvement vers la destination qui vient à nous, sans qu’on l’ait cherchée. » (page 88)

La profession du Papalagui

« Chaque Papalagui a une profession. […] C’est quelque chose qui devrait être fait avec plaisir, mais que la plupart du temps le Papalagui n’a pas l’envie de faire. » (page 93)

« Avoir une profession, c’est faire toujours une seule et même chose, la faire si souvent qu’on peut la faire les yeux fermées et sans effort. » (page 93)

« Chacun est obligé d’avoir un métier. Et chaque Papalagui doit décider, bien avant la période où le garçon se fait tatouer, quel travail il fera toute sa vie : il choisit une profession. » (page 94)

« Il n’y a que la profession qui puisse donner à chacun le droit d’agir. Ainsi la plupart des Papalaguis peuvent seulement faire ce qui appartient à leur profession. » (page 95)

« Avoir une profession cela veut dire : ne pouvoir toujours faire qu’une chose. Cette habitude de ne faire qu’une chose cache un grand manque et un grand danger, car n’importe qui peut être un jour dans la situation de devoir conduire une pirogue dans la lagune. » (page 95)

« Nous le reconnaissons à ces Blancs qui ne peuvent plus courir, qui engraissent comme des pouaa (des cochons), parce qu’ils sont obligés de toujours rester assis à cause de leur professions […]. » (page 96)

« De là vient la plus grande des détresses du Papalagui. C’est bine de puiser de l’eau à la rivière une ou plusieurs fois par jour. mais celui qui doit puiser de l’eau du lever du soleil jusqu’à la nuit, et recommencer chaque jour, à chaque heure, et doit toujours puiser tant que ses forces le peuvent, celui-là finira par lancer le seau de colère et de révolte par-dessus ce qui l’enchaîne. » (page 98)

« C’est pour cela qu’une haine brûlante habite les travailleurs. Ils ont tous dans leur coeur comme un animal enchaîné qui se cabre mais ne peut s’échapper. Et chacun compare sa profession à celle des autres avec envie et jalousie. » (page 99)

Le lieu de la vie factice et les mille papiers du Papalagui

À propos du cinéma (le lieu de la vie factice) :
« Car celui qui regarde a toujours la ferme opinion d’être meilleur que les hommes vus dans le halo de lumière, et que lui-même contournerait toujours les folies qui lui sont montrées. » (page 106)

« Cette passion est maladive, car un homme authentique ne veut pas vivre une vie simulée dans une pièce sombre, mais une vie chaude et vraie au soleil rayonnant. » (page 107)

À propos des journaux/media (les mille papiers) :
« Rien n’arrive dans le vaste pays sans que les nattes le rapportent fidèlement. Le Papalagui appelle ça : « Être au courant de tout. » » (page 109)

« Il est outré, quand quelque chose lui échappe. Il absorbe tout avidement, bien que toutes les horreurs aussi soient divulguées et tout ce qu’une homme de sens préfère oublier très rapidement. » (page 109)

« Et justement, ce mauvais qui est porteur de douleurs est encore plus minutieusement communiqué que tout le bon, oui, jusqu’au dernier détail, comme si le bon n’était pas beaucoup plus important et plus gai à partager que le mauvais. » (page 109)

« Cela semble bien et agréable, mais ce n’est qu’une illusion. Si tu rencontres ton frère et que chacun de vous a déjà mis la tête dans les mille papiers, vous n’avez plus rien de nouveau ni de spécial à partager l’un avec l’autre ; chacun ayant la même chose dans la tête, vous vous taisez ou vous ne faites que répéter ce qu’ont dit les journaux. » (page 110)

« Le journal lutte contre ma propre tête et mes propres pensées. » (page 110)

« Le journal est aussi une sorte de machine qui fabrique quotidiennement quantité de pensées nouvelles. […] Mais la plupart de ces pensées sont faibles et ternes, elles remplissent bine notre tête de beaucoup de provisions, mais ne la rendent pas plus forte. » (page 110)

« Le lieu de la vie factice et les mille papiers ont fait du Papalagui ce qu’il est : un être faible et dans l’erreur, qui aime l’illusion et ne sait plus reconnaître le réel… » (page 111)

La maladie de penser sans cesse

Ce qui serait le tort du Papalagui :
« Donc il ne faut pas seulement regarder, mais aussi réfléchir sur ce qu’on le voit. » (page 115)

« Cependant le Papalagui pense tant que penser lui est devenu une habitude, une nécessité et même une obligation. » (page 116)

« C’est un homme dont les sens vivent en conflit avec l’esprit, un homme divisé en deux parties. » (page 117)

« Ils ne vivent pas, bien qu’ils ne soient pas morts. La maladie de penser sans cesse les a atteints gravement. » (page 119)

L’obscurité du Papalagui

« Le Papalagui se souvient rarement de Dieu. Ce n’est que pris dans le tourbillon d’une tempête, ou lorsque la flamme de sa vie menace de s’éteindre, qu’il pense qu’il y a des forces au-dessus de lui et de plus hauts chefs pour les hommes. » (page 130)

Au Papalagui :
« Et nous voulons encore lui crier : « Reste loin de nous avec tes désirs et tes plaisirs, ta cupidités pour la richesse entre les mains ou la richesse dans la tête, ta voracité à devenir plus que ton frère, tes nombreuses actions insensées, les actes désordonnés de tes mains et tes pensées curieuses de savoir, qui cependant ne savent rien. Toutes tes folies qui t’empêchent de te reposer en dormant. Nous n’avons pas besoin de tout cela, nous nous contentons des joies nobles et belles que Dieu nous donne en grand nombre. » » (page 133)

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